Réflexion sur la règlementation incendie et environnementale de ces 40 dernières années

Mar 2, 2021 | Actualités, Règlementation incendie

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Aujourd’hui nous vous proposons un tout premier article d’actualité :

Réflexion sur la règlementation incendie et environnementale de ces 40 dernières années

L’année a commencé depuis trois mois et déjà de nombreux articles font écho d’incendies plus ou moins importants sur le territoire national. Les évolutions technologiques nous entrainent dans une réflexion toujours plus importante sur la protection des biens et des personnes.

Lubrizol a marqué les esprits de par son intensité, de la pollution du sol et de l’environnement, la règlementation ICPE a fait l’objet de nombreux textes. La règlementation a évolué, en jetant un œil sur la logistique, la nomenclature a été modifiée. La procédure autorisation est nommable à partir de 900 000m3. Beaucoup de rubriques restent sous la procédure enregistrement. Bien que satisfaisant, le Code de l’Environnement s’affranchit de l’avis des services d’incendie et de secours. Le législateur a pris en compte les soucis des industriels et des logisticiens, mais n’a pas pris en compte celui de la population. L’ingénieur de l’environnement n’est pas un préventionniste ni un ingénieur de la sécurité incendie, il se contente de recopier un arrêté ministériel et de l’adapter à un dossier. Le risque zéro n’existe pas, demain un sinistre dans un bâtiment de grande surface totalement embrasé qui générera des morts parmi les employés ou les riverains, il faut se poser la question : qui payera les dégâts collatéraux ? qui remboursera les familles endeuillées ?

Dans un autre contexte, on peut lire aujourd’hui dans la presse que la ville de Paris va supprimer 70 000 places de parking. Ces voitures demain seront stationnées dans des parcs de stationnement souterrains. Le risque incendie est énorme, d’une part par la présence de voitures au GPL, demain à l’hydrogène. Il y a quelques années, un feu de parc de stationnement s’est déclenché place Vendôme à PARIS. La Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris a mis cinq heures pour éteindre le sinistre avec des dégagements de fumées toxiques importants. Dernièrement, à VILLVAUDE en Seine-et-Marne, 35 voitures ont brulé. Beaucoup de parcs ne répondent pas à la règlementation en vigueur. Il faut s’interroger sur les décisions prises par les Maires en matière de stationnement. La Mairie de Paris a comme obsession de supprimer les voitures, est ce qu’elle prend conscience du risque d’incendie dans les parcs de stationnement. Il faut croire que non ?

La règlementation européenne et nationale incite les populations à acquérir des voitures hybrides ou électriques. La règlementation définit un stationnement avec des bornes de recharge uniquement au niveau du 1er sous-sol et sous condition de la présence d’une extinction automatique à eau pulvérisée.

Demain, des dizaines de voitures électriques circuleront mais il faudra s’attendre à ce qu’il se produise une catastrophe pour faire évoluer la règlementation. Réfléchissons et posons-nous la question, dans l’incendie du cinq sept, aurait-on pu éviter cette catastrophe avec la mort de nombreux jeunes de 20 ou 25 ans. Pour cela, il aurait fallu que les législateurs s’interrogent et sortent de leur nostalgie pour qu’enfin au travers du Code de la Construction et de l’Habitation paraisse l’arrêté du 25 juin 1980 sur les établissements recevant du public. Arrêté qui a déjà 40 ans d’existence, faut-il attendre une nouvelle catastrophe ?

Je conclurais ces quelques interrogations par l’inquiétude de certains, je n’oublierais pas bien sûr l’arrêté du 31 janvier 1986 sur les immeubles d’habitations, comme à l’habitude il parait qu’un groupe de travail se penche sur une nouvelle règlementation, mais c’est comme le reste, l’administration Française se congratule dans la réunionite ; le premier texte sortira un jour prochain, peut-être dans cinq ans et avant, des populations périront dans les flammes. Je relisais le compte-rendu sur le feu de la rue Erlanger à Paris 16ème, 60 sauvetages avec des moyens inaccessibles pour les pompiers, ou plus loin dans le temps, la rue de Provence à Paris 10ème. Dans ma vie de sapeur-pompier de Paris ou de pompier professionnel, j’ai pu mesurer le désarroi des gens dans la perte de leur bien on d’un être cher.

Réfléchissons au nouvel élan qu’il faut donner pour améliorer le sort de nos enfants par la mise en place d’une sécurité réelle et innovante.

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